Répartir 20 $ sur 20 ans

Échec

Si vous avez suivi charity : water au cours des cinq dernières années, vous nous avez probablement entendus dire, tweeter ou écrire : 20 $ peuvent offrir de l’eau potable à une personne pour 20 ans. Mais plus tôt cette année, nous avons retiré le « 20 ans » de notre message.

Comme pour toute rétraction, cela a déclenché une discussion au sein de notre personnel quant à notre façon d’aborder l’échec. Nous n’avons pas nécessairement « échoué » à offrir de l’eau potable pendant 20 ans aux gens que nous servons – non seulement nous ne sommes pas rendus là pour le moment, mais nous sommes aussi catégoriques quant au fait que nous faisons tout en notre possible pour que chacun de nos projets en eau dure au moins aussi longtemps.

Cependant, nous savions que si nous continuions à promettre que chaque don de 20 $ fournirait l’accès à de l’eau potable pendant deux décennies à une personne, nous utiliserions un chiffre dont nous ne pouvons être certains. En réalité, nous manquerions à notre devoir de respect du public et à notre mission de « réinventer la charité » — de restaurer la confiance du public dans les œuvres de bienfaisance. Et il s’agit d’une de nos ambitions depuis le tout début.

Donc, après avoir modifié le message à propos des 20 ans sur tout notre site, nous avons immédiatement écrit un billet sur notre blogue avec une explication, espérant déclencher un dialogue autour du mot « viabilité » et pour divulguer ce qui se trouve dernières les chiffres que nous utilisons pour expliquer notre travail.

Voici la répartition :

Comment charity : water a-t-elle obtenu le chiffre de 20 $?

Il s’agit d’un calcul simple : 20 $ est le coût moyen par personne pour mettre en œuvre un projet de charity : water. Cela inclut les fonds pour l’assainissement, la formation en hygiène et les modèles d’entretien existants de nos partenaires.

Les technologies que nous finançons dépendent de la région, de la culture locale et du programme de notre partenaire d’implémentation local. À certains endroits, la construction peut être relativement peu coûteuse; à d’autres endroits, juste se rendre au site du projet coûte une fortune. Voici la répartition des coûts moyens par pays où nous travaillons, pour vous donner une petite idée de la très grande variation des coûts d’un projet :

Comment avez-vous obtenu la valeur de 20 ans?

Il y a quatre ans, la durée de vie moyenne acceptée de plusieurs de nos technologies en eau était de 20 ans. Depuis, charity : water – et le secteur de l’eau en entier – a réévalué ce que « viabilité » veut vraiment dire. Nous avons toujours su que 20 $ par personne couvrent la mise en œuvre d’un projet d’eau sur le terrain. Cependant, nous étions moins sûrs des coûts d’entretien pour nos projets d’eau avec les années; nous ne voulions donc plus continuer de dire à nos sympathisants ou au grand public que 20 $ peut couvrir les coûts en eau d’une personne pendant 20 ans.

Un don de 20 $ à charity : water peut encore fournir l’accès initial à l’eau potable à une personne puisque ce montant permet de payer la construction du projet et l’engagement initial de la communauté qu’il dessert. Par contre, maintenir activement le projet pour les 20 prochaines années peut coûter plus – nous n’en sommes pas certains pour l’instant. Cela dépendra de la technologie, du modèle d’entretien qui fonctionne le mieux et de comment (et quand) la communauté s’appropriera complètement leur projet d’eau.

Comment les projets de charity : water sont-ils durables?

Pour chaque projet que nous finançons, que ce soit le forage de puits ou l’installation de filtres BioSand dans les maisons familiales, nous travaillons avec notre partenaire local pour y inclure une composante d’entretien. Tout comme pour les coûts de construction des projets, ces coûts sont variables; dans certains pays, nous formons et soutenons des comités sur l’eau locaux pour qu’ils veillent à leurs projets. Dans d’autres, nous finançons la formation de familles individuelles pour qu’elles apprennent à faire l’entretien de leurs projets ou établissons un système où le village paie une équipe de réparation pour faire le travail.

Nous sommes aussi dévoués à innover quant à la viabilité des projets d’eau. Le secteur de l’eau dans son ensemble est en train de recentrer ses objectifs pour favoriser la longévité des sources d’eau potable construites plutôt que le nombre de projets bâtis. C’est une période excitante; de nouvelles occasions, apparues au cours des dernières années seulement, ont le potentiel d’augmenter radicalement l’imputabilité des projets d’eau et de suivre leur viabilité.

Nous sommes déjà en train de piloter ou de supporter de nouveaux systèmes pour superviser nos projets sur le terrain. Voici quelques exemples :

Partenariat public-privé en Inde

Nous avons soutenu l’établissement de centres de partenariats public-privé (PPP) dans deux districts urbains de l’Inde, Uttar Pradesh et Bihar. Le programme forme les jeunes et les femmes de la région pour réparer et entretenir des pompes à main. Il procure des emplois, offre une option de réparation pour les gens de la région et, mieux encore, le centre est une entreprise autosuffisante. Les centres de PPP servent d’exemples et leurs meilleures pratiques peuvent être reproduites par les gouvernements locaux, avec le soutien et l’implication indirects de nos partenaires.

Surveillance des activités sur le terrain (FLOW, pour Field Level Operations Watch) avec Water For People (anglais seulement).

Un de nos partenaires de mise en oeuvre, Water For People, a créé un système novateur de visualisation des données pour rendre le suivi des projets plus transparent et fiable. Ils y envoient des données – coordonnées GPS, populations desservies, état du projet d’eau – du terrain à partir de portables (des téléphones intelligents la plupart du temps). Ces données sont ensuite disponibles en ligne pour quiconque voudrait évaluer le statut des projets. Puisque nous prouvons déjà l’existence de chaque projet de charity : water en utilisant des GPS et des photos, nous espérons que FLOW nous aidera à obtenir encore plus d’information sur nos projets et plus rapidement.

Regroupement en Éthiopie rurale

Faire la surveillance de projets en région éloignée est un grand défi. Nos partenaires locaux en Éthiopie se sont adaptés en « regroupant » plusieurs de leurs projets charity : water en des régions concentrées. Cela rend la collecte de données plus facile puisqu’elles se trouvent toutes au même endroit. Ça favorise aussi l’imputabilité à la grandeur de la région; les communautés apprennent des meilleures pratiques d’autres qui s’occupent de leurs propres projets.

Apprentissage

Quels chiffres utilisons-nous maintenant?

Nous ne les avons pas encore – et puisque nous commençons à investir dans un portefeuille diversifié de technologies en eau et de modèles d’assainissement, c’est possible que nous n’ayons plus jamais de joli chiffre rond à mettre sur chaque projet que nous finançons. Nous continuerons à utiliser des moyennes pour permettre aux gens d’avoir une idée du coût de nos projets. Mais nous prévoyons faire beaucoup plus que ça alors que nous mettons notre travail à l’échelle – nous partagerons les coûts de nos programmes en eau, par des récits et des preuves que les projets ont été complétés sur le terrain.

Plus tôt cet été, nous avons lancé une nouvelle fonction sur notre cyberplateforme de collecte de fonds, mycharitywater.org (anglais seulement), où nous rattachons chaque dollar donné au projet en eau qu’il a financé sur le terrain. Les donateurs et les collecteurs de fonds peuvent savoir combien ont été dépensés pour chaque composante d’un projet en eau en plus de voir où il a été construit et qui l’utilise. Nous appelons cela Dollars to Projects (anglais seulement) — nous le voyons comme une façon puissante de partager les coûts de notre travail tout en mettant en lien les donateurs et les gens qu’ils aident dans les pays en développement.

Sur l’échec

charity : water a toujours tenté d’être franc avec ses sympathisants à propos de notre travail. Et nous avons découvert que plus nous admettons l’« échec » et plus nous le faisons rapidement, plus nous bâtissons notre lien de confiance avec nos donateurs, plus nous augmentons notre crédibilité avec le public et plus nous sommes enclins à partager les parties difficiles de notre travail.

D’une certaine façon, montrer au public où nous avons cafouillé ou pourquoi nous voulons soudainement aller dans une nouvelle direction est comparable à pousser un grand soupir de soulagement. Nous nous sommes donné la chance de partager les choses difficiles. Nous avons inspiré des conversations importantes et accueillons l’examen d’autres puisque nous n’avons rien à cacher. Et nos sympathisants se rapprochent de nous alors que nous les mettons au fait de nos processus de prise de décisions.

Lorsque nous demandons à des gens à se joindre à nous – par des collectes de fonds, des dons, du bénévolat ou de la sensibilisation – nous les invitons aussi à mieux comprendre les tribulations de notre travail. Jusqu’à présent, nous sommes reconnaissants de voir que plusieurs ont voulu relever le défi.

Apprenez-en plus sur charity : water

  • Répartir 20 $ sur 20 ans
    : notre billet original pour expliquer le changement dans notre message (anglais seulement).
  • Pourquoi l’eau? Un aperçu de comment l’eau potable change tout (anglais seulement).
  • Faire la preuve : Comment nous rattachons chaque dollar amassé ou donné sur mycharity : water à un projet complété sur le terrain. (anglais seulement)

Failure

If you’ve followed charity: water over the last five years, you have probably heard us say, Tweet or write: $20 can provide clean and safe drinking water to one person for 20 years. But earlier this year, we removed the “20 years” part from that messaging.

As with any retraction, this sparked a discussion with our staff about how we deal with failure. We didn’t necessarily “fail” in providing water for 20 years to the people we serve—not only are we not there yet, but we’re also adamant that we do what it takes to make sure each of our water projects last at least that long.

However, we knew that if we continued to promise that each $20 donation would provide one person access to water for two decades, we’d be using a number we’re not certain about. In effect, we’d be failing the faith of the public and our mission to “reinvent charity”—to restore peoples’ trust in charitable work. And that’s been an ambition of ours from the start.

So as we changed the messaging about 20 years across our site, we immediately took to our blog with an explanation, hoping to spark a dialogue around the word “sustainability” and divulge what goes into the numbers we use to explain our work.

Here’s the breakdown:

where’d charity: water get $20?

It comes down to simple math: $20 is the average cost per person to implement a charity: water project. That includes funds for sanitation, hygiene training and our partners’ existing maintenance models.

The technologies we fund depend on the region, the local culture and the program of our local implementing partner. Construction in some places can be relatively cheap; in others, even getting out to the project site in the first place costs a fortune. Here’s the breakdown of the average costs per country we work in, to give you an idea of just how much the cost of building a project can vary from program to program:

where’d you get 20 years?

Four years ago, the accepted average lifespan of many of our water technologies was 20 years. Since then, charity: water—and the water sector as a whole—has been reevaluating what “sustainability” really means. We’ve always known that $20 per person covers the implementation of the water project on the ground. But we became unclear about the cost to maintain our water projects over time; so we didn’t want to continue to tell our supporters or the general public that $20 can cover the cost of water for one person for 20 years.

A $20 donation to charity: water can still provide one person with the initial access to safe water, since it pays for construction of the project and early engagement with the community it serves. But keeping the project running over the next 20 years could cost more—we aren’t sure yet. This will depend on the technology, which maintenance model works best and how (and when) the community fully takes ownership of their water project.

how will charity: water projects last?

For each charity: water project we fund, from drilled wells to household BioSand filters, we work with our local partner to include some type of maintenance component. Just like the cost of building projects, this also varies; in some countries, we form and support local Water Committees to look after the projects. In others, we fund training for individual families to learn how to maintain their projects or set up a scheme where the village pays an available repair team to help.

We’re also dedicated to innovation in water project sustainability. The water sector as a whole is shifting its focus from the number of projects built to the longevity of these water sources. It’s an exciting time; new opportunities that have come up in just the last few years have potential to drastically increase accountability for water projects and monitor their sustainability.

We’re already piloting or supporting new systems to oversee our projects in the field. Here are a few examples:

Public-Private Partnerships in India

We’ve supported the establishment of Public-Private Partnership (PPP) Centers in two urban districts of India, Uttar Pradesh and Bihar. The program trains local youth and women to repair and maintain hand pumps. This provides jobs, ensures a repair option for locals and best of all—the center is a business, so it sustains itself. The PPP centers serve as demonstration sites, whose best practices can then be replicated by local government, with our partners indirect involvement and support.

Field Level Operations Watch (FLOW) with Water For People

One of our implementing partners, Water For People, has created an innovative visual data system to make monitoring projects more transparent and reliable. They upload data—GPS coordinates, populations served, state of the water project—from the field on mobile devices (usually smart phones). This data is then available online for anyone to assess the status of projects. Since we already prove every charity: water project using GPS and photos, we’re hoping FLOW helps us get more information on our projects and get it faster, too.

Clustering in rural Ethiopia

Monitoring projects in remote areas is very challenging. Our local partners in Ethiopia have adapted by “clustering” many of their charity: water projects to concentrated areas. This makes gathering data easier, as it’s all in one place. It also fosters region-wide accountability; communities learn best practices from others who are taking care of their projects.

Learning

so what are the new numbers?

We don’t have them yet—and because we’re starting to invest in a diverse portfolio of water technologies and sanitation models, we actually may never again have a nicely-rounded number to put on every project we fund. We’ll still use averages to give people an idea of how much our projects cost. But we also plan to do more than that as we scale our work—we’re going to share the costs of our water programs along the way, through stories and proof of completed projects in the field.

Earlier this summer, we launched a new feature on our online fundraising platform, mycharitywater.org, where we tie every dollar donated to the water project it funded in the field. Donors and fundraisers can learn just how much went into each component of a water project along with where it was built and who is using it. We call this Dollars to Projects—we see it as a powerful way to share the costs of our work while connecting donors to the people they’re helping in developing countries.

on failure

charity: water has always tried to be up-front with our supporters about our work. And we’ve found that the more and the sooner we admit “failure,” the more we gain trust with our donors, the more we build credibility with the public and the more we feel empowered to share the hard parts of our work.

In a way, showing the public where we’ve messed up or why we want to suddenly move in a new direction is like taking a deep sigh of relief. We’ve given ourselves the chance to share the hard stuff. We’re sparking important conversations and welcoming scrutiny because we really have nothing to hide. And our supporters become closer to use as let them in on how we’ve made our decisions.

When we ask people to join our mission—by fundraising, donating, volunteering or raising awareness—we invite them into understanding the trials and tribulations of our work, too. So far, we’ve been grateful to find that many are up for the challenge.

Learn more about charity: water

  • Breaking Down $20 for 20 years: our original blog post explaining our change in messaging.
  • Why water? A brief overview on how clean water changes everything.
  • Proving it: How we tie every dollar raised or donated on mycharity: water to a completed project in the field.